Peut être ne vous êtes vous jamais demandé qu’est ce qu’un arbre, comment il grandit, pousse, s’élève vers le ciel.

Peut être vous êtes vous posé des questions en voyant un tronc presque vide sur un platane en pleine forme, ou des formes très étranges sur les troncs…

Voici quelques réponses qui, je l’espère, vous pousseront à regarder différemment  les arbres autour de vous.

Composition d’un tronc

Les arbres sont des êtres vivants, très complexes et parfaitement adaptés. Ils se composent de différentes parties.

Telle notre peau, qui forme une barrière protectrice face aux agressions extérieures, le bois se protège avec sa propre peau : l’écorce. Celle-ci va éviter la majeure partie des attaques extérieures. Elle va se développer au fur et à mesure de la croissance du tronc pour garder cette enveloppe intacte tout au long de la vie de l’arbre.

A l’intérieur de l’arbre, en simplifiant nous retrouvons 2 parties plus ou moins distinctes selon les essences : l’aubier et le cœur (appelé aussi duramen).

Un arbre grandit au fil des ans, en se développant du cœur vers l’extérieur. Il est de tradition de pouvoir compter l’âge en comptant les cernes de celui-ci, dans une coupe perpendiculaire. Chaque cerne correspondant à un an de pousse.

 

L’aubier

La zone extérieure, la plus récente de l’arbre s’appelle l’aubier. C’est celle qui vient de pousser et qui véhicule les nutriments, qui permets les échangent entre les racines, les feuilles, la photosynthèse, et qui véhicule la sève.

Seul l’aubier fait l’objet d’attaques par les insectes xylophages et les champignons. C’est dans cette partie qu’il y a des sucres et des nutriments indispensable au développement de ces parasites. Cet aubier à souvent une couleur différente du cœur de l’arbre, plus clair.

Celui-ci est généralement éliminé lors de la préparation du bois en plateaux ou en poutres à cause de cette différence de couleur.

(Certains bois n’ont pas de différentiation visuel tel —l’épicéa, le sapin, le frêne, le hêtre, le platane, l’érable, le bouleau, le peuplier, le tilleul. La couleur est uniformément blanche, et donc employés tels quels, sans élimination de l’aubier qu’on ne saurait tout pas simplement distinguer pour élimination. )

Le Duramen

Le duramen est la partie interne du bois, correspondant aux zones d’accroissement les plus anciennes, qui ne comportent plus de cellules vivantes. Appelé également « bois de cœur », il s’agit d’un bois dur, compact, dense, sec et imputrescible résultant d’une transformation progressive de l’aubier, évolution qui s’accompagne de la disparition de l’amidon cellulaire et de dépôt de substances variées (tanins, résines) sur les parois cellulaires, ce qui rend ce tissu beaucoup plus résistant.

Cette région centrale du tronc est un bois presque entièrement mort dans lequel il n’y a pratiquement plus d’échanges hydriques, alors que l’aubier est un bois vivant, actif et dont les vaisseaux conducteurs véhiculent la sève brute.

On comprend mieux dès lors pourquoi certains arbres bien qu’ils semblent pourris de l’intérieur, continuent de pousser, et ne s’écroulent pas.

La loupe

Souvent considéré comme une excroissance arrondie sur un tronc d’arbre ou un gros membre, une loupe résulte d’un arbre soumis à une certaine forme de stress. Cela peut être une blessure, un virus ou un champignon. C’est une croissance anarchique de cellules, poussant dans tous les sens, créant ainsi un motif très complexe  mais très différent du reste du tronc.

La loupe est utilisée sous forme de feuille de placage, de marqueterie par les ébénistes qui en apprécient sa richesse. Les plus prisées fournissent des bois très veinés et très accidentés. Notons cependant que cette partie du bois plus dure est plus difficile à travailler.

Le bois échauffé

Certains bois malgré leur protection subissent des attaques de parasites. On retrouve ces assauts dans les fibres du bois, soit la couleur de celui-ci à changer, soit la structure elle-même s’est transformée.

Souvent le bois devient plus foncé et cela crée des motifs incroyables, extraordinaire pour la sculpture.

Ici, une morceau de tilleul échauffé, où les champignons ont crée ces motifs gris/ noir si particulier.